Le Pays Basque… Il suffit de prononcer son nom pour ressentir l’appel des vagues, le parfum du piment d’Espelette et le chant des tambours lors d’une fête de village. J’ai grandi dans cette région où chaque recoin raconte une histoire. Et pourtant, chaque fois que je repars en exploration, je suis surpris par la diversité des paysages et la richesse des traditions. C’est cette authenticité que je veux partager avec vous à travers cet itinéraire de 5 jours, pensé pour combiner nature, culture et gastronomie. Préparez-vous pour une aventure entre terre et mer, avec quelques surprises en chemin.
Jour 1 – Entre élégance et traditions – Biarritz et Saint-Jean-de-Luz


Matinée à Biarritz : une ville entre luxe et surf
Biarritz, c’est un mélange étonnant. D’un côté, des palaces où l’aristocratie venait se faire voir ; de l’autre, des surfeurs qui se disputent les vagues comme si leur vie en dépendait. Ce matin-là, j’ai démarré par un café au Café de la Grande Plage. Face à l’océan, le bruit des vagues m’a tout de suite mis dans l’ambiance. Ensuite, direction le Rocher de la Vierge, un incontournable qui offre un panorama à couper le souffle sur la côte basque. Si vous aimez les balades, le sentier qui longe la côte vers le phare de Biarritz est une belle introduction à la région.
- Ce que j’ai adoré : Le contraste saisissant entre les surfeurs en combinaisons et les élégantes façades du Hôtel du Palais.
- Ce qui m’a déçu : La foule sur la Grande Plage en été… Il faut jouer des coudes pour profiter du paysage.
Déjeuner sur le port des pêcheurs
Pour le déjeuner, j’ai opté pour une adresse emblématique : Chez Albert. Leur parillada de poissons est un vrai régal, surtout accompagnée d’un verre d’Irouléguy blanc. Conseil : réservez à l’avance, les places partent vite, surtout en haute saison.
Après-midi à Saint-Jean-de-Luz : entre histoire et douceur de vivre
L’après-midi, je me suis dirigé vers Saint-Jean-de-Luz, à une trentaine de minutes en voiture. Contrairement à Biarritz, cette petite ville a su préserver son charme authentique. J’ai commencé par une visite de l’église Saint-Jean-Baptiste, célèbre pour avoir accueilli le mariage de Louis XIV. Sa sobriété extérieure cache un intérieur richement décoré, avec un retable en bois doré qui m’a vraiment impressionné.
Ensuite, place à la flânerie. Les ruelles pavées regorgent de petites boutiques d’artisans locaux. J’ai craqué pour une boîte de macarons de la maison Adam, une institution ici. Enfin, je ne pouvais pas repartir sans une promenade sur la promenade Jacques Thibaud. La vue sur la baie est tout simplement magique, surtout au coucher du soleil.
- Ce que j’ai adoré : La douceur de vivre qui se dégage de chaque coin de rue, et la découverte des traditions locales dans les boutiques.
- Ce qui m’a moins plu : Les parkings bondés. Si vous le pouvez, privilégiez les transports en commun ou les vélos électriques.
Dîner et nuit
Pour terminer cette première journée en beauté, j’ai choisi le Bistrot Badia, une adresse conviviale où j’ai goûté un axoa de veau qui m’a rappelé les repas familiaux. Côté hébergement, j’ai posé mes valises au Grand Hôtel de la Poste, un établissement qui allie charme d’antan et confort moderne.
Jour 2 – Saint-Sébastien et Hondarribia, entre tapas et panoramas

Matinée à Saint-Sébastien : une ville élégante et gourmande
Saint-Sébastien, ou Donostia pour les locaux, est un petit bijou niché sur la côte espagnole, à seulement 45 minutes de Saint-Jean-de-Luz. Dès mon arrivée, j’ai été frappé par la beauté de la baie de la Concha, une des plages les plus photographiées d’Espagne. J’ai commencé ma visite par une montée en funiculaire jusqu’au mont Igueldo. La vue sur la ville et l’océan y est à couper le souffle. Si vous êtes photographe amateur (ou juste accro à Instagram), c’est un passage obligatoire.
Ensuite, je me suis baladé dans la vieille ville (Parte Vieja), un véritable labyrinthe de ruelles où chaque coin de rue cache un trésor. Entre les bâtiments historiques et les bars à pintxos (les fameuses tapas basques), difficile de ne pas s’arrêter toutes les cinq minutes.
- Ce que j’ai adoré : Les pintxos au bar La Cuchara de San Telmo, un mélange de créativité et de saveurs locales.
- Ce qui m’a frustré : Le monde ! En été, il faut être patient pour trouver une place dans les bars populaires.
Après-midi à Hondarribia : le charme des villages basques
Après avoir bien profité de Saint-Sébastien, direction Hondarribia, à 20 minutes en voiture. C’est sans doute l’un des villages les plus pittoresques que j’ai visités au Pays Basque. Le quartier historique, entouré de remparts, est un véritable voyage dans le temps. Les maisons aux façades colorées, les balcons fleuris, et l’ambiance paisible m’ont conquis.
Je vous conseille de visiter la Plaza de Armas, où se trouve l’impressionnant parador de Hondarribia, un ancien château transformé en hôtel. Une pause en terrasse sur cette place est un moment de pur bonheur. En fin d’après-midi, je me suis baladé sur le port de pêche avant de goûter aux spécialités locales dans un petit restaurant du bord de mer.
- Ce que j’ai adoré : La tranquillité du village et l’accueil chaleureux des habitants.
- Ce qui m’a déçu : Certaines boutiques un peu trop « touristiques ».
Soirée et nuit
Pour le dîner, je me suis régalé au restaurant Gastroteka Danontzat, où les produits de la mer sont à l’honneur. Pour la nuit, j’ai choisi une adresse cosy : Villa Magalean Hotel & Spa, parfait pour se reposer après une journée riche en découvertes.
Jour 3 – Espelette et Ainhoa, au cœur des traditions basques

Matinée à Espelette : le piment dans tous ses états
Impossible de visiter le Pays Basque sans passer par Espelette, ce village rendu célèbre grâce à son piment AOP. Dès mon arrivée, j’ai été frappé par les façades des maisons, ornées de guirlandes de piments rouges séchés. J’ai commencé par flâner dans les ruelles pavées, où chaque boutique semble raconter l’histoire du piment.
Le Musée du Piment, petit mais passionnant, m’a permis de comprendre l’importance de cette épice dans la culture locale. J’ai également visité une exploitation agricole pour en savoir plus sur sa culture. Rien de tel qu’une dégustation de produits locaux pour bien commencer la journée : purée de piment, chocolat au piment et même du fromage basque épicé.
- Ce que j’ai adoré : L’ambiance chaleureuse du marché hebdomadaire, où j’ai rencontré des producteurs passionnés.
- Ce qui m’a déçu : Les boutiques un peu trop commerciales, mais heureusement il y a encore des adresses authentiques.
Après-midi à Ainhoa : un des plus beaux villages de France

Après un déjeuner typiquement basque à Etchebarne, un restaurant familial qui sert une délicieuse garbure, j’ai pris la route vers Ainhoa. Classé parmi les Plus Beaux Villages de France, ce petit coin de paradis est une invitation à ralentir le rythme. J’ai adoré la simplicité de ses maisons blanches aux volets rouges et le calme des lieux. Une petite marche jusqu’à la chapelle Notre-Dame d’Aubépine m’a offert une vue panoramique sur les collines environnantes.
- Ce que j’ai adoré : L’atmosphère paisible, loin de l’agitation des villes.
- Ce qui m’a frustré : L’accès limité en transports en commun, ce qui peut compliquer les choses pour ceux qui n’ont pas de voiture.
Soirée et nuit
Pour la soirée, j’ai posé mes valises dans un gîte rural situé à quelques kilomètres d’Ainhoa. L’accueil y était parfait, et le cadre bucolique a clôturé cette journée de manière idéale.
Jour 4 – La Rhune et Sare, entre nature et patrimoine

Matinée : L’ascension de la Rhune
La Rhune est sans doute l’une des expériences les plus marquantes que j’ai vécues au Pays Basque. Ce sommet, qui culmine à 905 mètres, offre une vue panoramique incroyable sur la région. J’ai choisi de monter en train à crémaillère, une aventure en soi. Une fois au sommet, les paysages étaient à couper le souffle : la côte atlantique d’un côté, les Pyrénées de l’autre.
Pour les plus sportifs, il est aussi possible de faire l’ascension à pied (environ 2h30 depuis le col de Saint-Ignace). Sur le chemin, on croise des pottoks, ces petits chevaux basques qui vivent en semi-liberté.
- Ce que j’ai adoré : La sensation d’être au sommet du monde.
- Ce qui m’a déçu : L’affluence en haute saison, mais cela reste supportable.
Après-midi à Sare : entre grottes et traditions
Après une matinée sportive, j’ai découvert le charmant village de Sare, connu pour ses grottes préhistoriques. Une visite guidée m’a permis d’en apprendre plus sur l’histoire géologique et les légendes locales. Ensuite, j’ai visité le musée basque du gâteau (oui, ça existe !), où j’ai appris à confectionner mon propre gâteau basque. Une expérience gourmande et ludique.
- Ce que j’ai adoré : L’authenticité des lieux et la passion des guides locaux.
- Ce qui m’a moins plu : Les grottes peuvent être un peu fraîches, donc prévoyez une veste même en été.
Soirée à Sare et détente dans un hôtel de charme
Après une journée bien remplie entre l’ascension de la Rhune et la visite des grottes de Sare, j’ai choisi de ralentir le rythme pour profiter de la douceur du soir dans ce village pittoresque. Le restaurant Arraya, situé dans une ancienne auberge du XVIIe siècle, est une adresse parfaite pour un dîner mémorable. Leur menu allie produits locaux et créativité : j’ai adoré leur version revisitée de l’axoa.
Hébergement : Pour la nuit, je recommande Hôtel Arraya, un véritable cocon où l’on retrouve l’esprit du Pays Basque à travers chaque détail : les meubles anciens, les tissus traditionnels et surtout, l’accueil chaleureux des propriétaires.
Jour 5 – Bayonne, capitale culturelle et gastronomique

Matinée : Découverte de Bayonne
Bayonne est la véritable capitale culturelle du Pays Basque. J’ai commencé ma visite par le quartier Saint-Esprit, avant de traverser le pont pour rejoindre le centre historique. La cathédrale Sainte-Marie est un chef-d’œuvre gothique, mais ce sont surtout les petites ruelles environnantes qui m’ont charmé. J’ai fait une pause gourmande au Musée du Chocolat, où j’ai appris que Bayonne est la capitale française de cette douceur.
- Ce que j’ai adoré : La richesse architecturale et la gentillesse des habitants.
- Ce qui m’a moins plu : La circulation en voiture dans le centre-ville.
Après-midi : Immersion dans la gastronomie basque
Pour terminer ce séjour en beauté, j’ai participé à un cours de cuisine dans une école locale, où j’ai appris à préparer des plats typiques comme le pipérade et le txangurro (araignée de mer farcie). C’était l’occasion idéale de ramener un peu du Pays Basque dans ma cuisine.
- Ce que j’ai adoré : Le partage et la convivialité lors du cours.
- Ce qui m’a moins plu : Devoir dire au revoir à cette région incroyable.
Soirée à Bayonne, entre fêtes et gastronomie
Soirée festive ou dîner raffiné ? Pourquoi pas les deux ?
Bayonne est connue pour ses fêtes emblématiques, mais même en dehors de ces événements, la ville a beaucoup à offrir en soirée. Si vous êtes de passage au bon moment (fin juillet), les Fêtes de Bayonne transforment la ville en un gigantesque rassemblement festif. On chante, on danse, et on déguste des tapas dans une ambiance unique.
Pour ceux qui préfèrent une soirée plus tranquille, le restaurant Chez Mattin est une valeur sûre. Situé dans un cadre intimiste, il propose une cuisine basque authentique. Leur marmitako (ragoût de thon) est un must !
Hébergement : Pour une dernière nuit en beauté, je recommande l’Hôtel des Basses Pyrénées, qui allie modernité et charme historique, idéalement situé pour explorer la ville à pied.